Les radios associatives de Creuse se disent "menacées" par des coupes budgétaires
Publié il y a 2 semaines
« La fin de Radio Pays de Guéret ? Non, ce n’est pas une blague. » La radio associative creusoise publiait un post aux allures de SOS sur son mur Facebook, le 21 octobre dernier. Une façon pour “RPG” d’interpeller ses auditeurs, mais aussi élus et habitants du territoire, alors que le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 porté par le gouvernement prévoit de réduire de 44 % le Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER).
« C’est notre principale source de financement. Cela représente presque la moitié de notre budget », alerte Thibaut Blond, directeur de RPG, structure qui dit toucher environ 65.000 euros par an du fameux fonds géré par le ministère de la Culture. Et qui emploie aujourd’hui trois salariés.
Des activités menacées
Selon ce scénario, les ressources de la radio, qui émet depuis la préfecture creusoise, pourraient donc être amputées de près de 30.000 euros l’an prochain. Si ce scénario se confirme, RPG redoute dans un premier temps de devoir perdre un Équivalent Temps Plein (ETP), ce qui mettrait en péril une grande partie de ses activités.
Activités qui, comme le rappelle Anne-Laure Le Joliff, journaliste de RPG, dépassent largement le cadre de la réalisation et de la diffusion de programmes :
« L’une de nos principales missions est de donner accès à la radio à un maximum de personnes. Et ce, via différents biais, comme l’enregistrement de chroniques, des stages pour réaliser des podcasts… Un gros volet de notre travail est l’éducation aux médias et à l’information, avec l’encadrement d’ateliers auprès de publics scolaires et adultes ».Toutefois, face à cette situation, plus que de la colère, c’est un mélange d’inquiétude et de lassitude qui domine dans les équipes des radios. Car la perspective de voir le FSER raboté n’est pas nouvelle.