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Une jeune femme transgenre victime d'une violente agression à Limoges

Publié il y a 2 semaines

Illustration
© Marine ASTIER

Dans la nuit du 12 au 13 août, une violente agression a eu lieu rue du Maréchal-Juin, dans le quartier du Val de l'Aurence, à Limoges. Léa* a été prise à parti par plusieurs jeunes.

Une simple balade nocturne pour profiter de la fraîcheur du soir. Telle était l’intention de Léa*, jeune femme transgenre, étudiante à Limoges, et de son ami lorsqu’ils sortent ce soir du 12 août, un peu avant minuit, dans le quartier du Val de l’Aurence, à Limoges.

À quelques centaines de mètres du domicile de Léa, les deux amis se font interpeller par un groupe de jeunes. Immédiatement, les insultes à caractère homophobe fusent, et ce, sans mobile apparent. Et puis les menaces. « Nos mecs vont vous planter. On a commencé à partir. Puis une voiture est arrivée derrière nous. Deux jeunes étaient à bord et l’un d’entre eux nous filmait ». L’un des deux individus sort alors du véhicule et assène un violent coup de pied, au niveau de l’œil, à l’étudiante.

« J’ai éternué et mon œil est sorti de son orbite »
Léa

S’ensuivent des bousculades tandis que les insultes pleuvent toujours. Les deux amis parviennent à échapper au calvaire et contactent la police et les secours.

« C’était très très anxiogène », confie Léa. Un autre groupe croise les deux victimes. De prime abord, ils proposent leur aide. « Je leur ai demandé s’ils pouvaient nous prendre en voiture. Ce à quoi ils ont répondu, eux aussi, par des insultes homophobes ».

Comme chassés, Léa et son ami empruntent des petits chemins pour regagner le domicile. Léa se rendra aux urgences en début de matinée. Le diagnostic tombe : une fracture de l’arcade plancher, des égratignures, des bleus et une ITT de plus de huit jours.

Le lendemain, elle dépose plainte en début d’après-midi. L’un des deux agresseurs présumés a été interpellé dans la matinée et placé en garde à vue « J’ai peur, mais je ne compte pas déménager. C’est un stress, une angoisse permanente, déplore Léa. Malheureusement, je connais cette réalité. Ce qui doit changer, c’est l’accompagnement. Pour tout ce qui concerne la transidentité ou l’homosexualité, tout se joue dans l’éducation, dès l’enfance ».

(*) Prénom modifié.

Auteur : Par Gorka Martos
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