Le parquet de Bordeaux avait confirmé mi-avril, après des révélations du « Monde » et du « Parisien », la mise en examen et le placement en détention provisoire de quatre hommes, âgés de 40 à 57 ans, pour des viols avec actes de torture et de barbarie commis entre 2011 et 2024 – l’un d’eux étant aussi poursuivi pour complicité.
Cinq victimes étaient alors identifiées, âgées de 45 à 67 ans. Quatre autres hommes ont été mis en cause et écroués en juin, soupçonnés d’avoir pris part à ces viols. En 2023, l’une des victimes avait déposé plainte contre son ex-conjoint, né en 1969, dénonçant « des viols collectifs commis par son compagnon et des hommes qu’il invitait », avait indiqué le parquet au printemps. Quatre autres compagnes successives de cet homme, entendues ensuite par les enquêteurs, avaient déclaré avoir subi la même chose.
« Hurlements de douleur »
Des dizaines de vidéos ont été retrouvées au domicile de l’ex-conjoint à Reignac, dans le Nord-Gironde, un quinquagénaire travaillant dans la maintenance et présentant un casier judiciaire vierge, selon son avocat. L’exploitation des images a permis de caractériser l’absence de consentement des femmes, avait souligné le parquet en avril, évoquant « des hurlements de douleur ».